La Cie La Parole du Corps porte le travail de création de Vincent Barraud.

Un des axes de sa recherche porte sur l’artiste seul en scène face à une œuvre théâtrale ou littéraire. Il en naitra : L’étranger d’Albert Camus - Andromaque à une Voix : Andromaque de Racine (en intégralité) interprété par un acteur seul accompagné d’une violoncelliste – Ceux de 14 de Maurice Genevoix. 

Ce travail se veut une rencontre privilégiée entre une œuvre et un acteur/metteur en scène. L’acteur possédant la totalité de l’œuvre en lui, les frontières entre auteur et interprète s’abolissent, il se confond avec l’auteur et l’œuvre et devient une sorte d’homme/livre... Le spectateur l’accompagne dans cette plongée, pour lui, la concentration générée par ce processus s’apparente à celle du lecteur, un autre rapport au texte s’installe, une forme de complicité et d’intimité…

La scénographie tout en épure et en évocation, au service du texte et des personnages, va à l’essentiel des sentiments, des situations et des actions ;  le jeu d’acteur, l’espace et le corps sont ses outils ; elle privilégie cette intimité : auteur/acteur/spectateur.  

Deux autres créations vont croiser ces aventures en solitaire, comme elles, elles questionnent le tragique dans la destinée humaine : Papiers d’Arménie de Jean-Jacques Varoujean, qu’il interprète en duo avec Caterina Barone  - Et une poursuite du dialogue avec Andromaque de Racine, cette fois adaptée pour cinq acteurs, de jeunes comédiens issus du Théâtre du Fil.  

Equipe artistique : Gil Mas aux décors – Eric Blévin ou Nicolas Barraud aux lumières – Julienne Paul aux costumes.

Administration : François Nouel 

Bureau : Mu-Hsien Hwang, président - Jean-Michel Bertholin, trésorier – Solange Hamel, secrétaire.  

Le troisième axe, est la volonté de mener en parallèle des créations, des actions portées par la réalité sociale ; de garder un pied dans le théâtre du quotidien. Faire partager une expérience et un art à des publics qui en sont éloignés et recevoir en retour la richesse que procurent les nouvelles rencontres. 

Dans un premier temps, nous sommes intervenus à l’EDI de Montjay (lieu d’accueil pour jeunes en difficulté) dans une action financée par le FSE, où Vincent Barraud  a mené un atelier autour de l’expression théâtrale ; qui s’est concrétisée par la réalisation d’un film avec les jeunes pour le festival « Bulles en fureur » de la PJJ : « Le Cid version 7.0 », et la création d’une pièce : « Dans la zone » d’E. O’Neill, pour les journées inter-EDI au Théâtre Sylvia Montfort. 

La compagnie a par la suite mené plusieurs actions dans le cadre du CUCS (contrat urbain de cohésion sociale), financées par le conseil général de l’Essonne, l’ACSE et différentes municipalités : 

-        « ANDROMAQUE », adaptation de la pièce de Racine, interprétée par des acteurs issus du Théâtre du Fil, qui est allée à la rencontre d’autres publics et entre autre celui des quartiers ; au lycée Vilgénis de Massy, au Théâtre du Fil à Savigny/Orge, au Théâtre de Longjumeau, à l’espace Bièvre/Poterne à Massy, au centre culturel Sidney Bechet de Grigny. 2008/09 

-        « Plongée en théâtre », deux semaines de théâtre à plein temps, et création d’une pièce : « Dans la zone » d’E. O’Neill, pour un groupe de chômeurs et de personnes en alphabétisation, devant un public à l’auditorium du théâtre de Longjumeau. En partenariat avec la maison de l’emploi de Longjumeau. Octobre 2009.  

-                    Reprise de « Plongée en théâtre », en 2011, avec pour support des extraits de « Ceux de 14 » de Maurice Genevoix. 

-        « Roméo et Juliette », adaptation de la pièce de Shakespeare interprétée par un groupe d’habitants du quartier Bièvre/Poterne de Massy. Représentation au bas des immeubles avec la cité pour décor. 20 acteurs en scène, 250 spectateurs. En partenariat avec l’espace Bièvre/Poterne. De janvier à fin juin 2010. 

-                    Dispositif «  Rompre l’isolement » du CG de l’Essonne, pour des personnes au RSA vivant une période d’isolement, qui a abouti à un spectacle à l’auditorium de l’Opéra de Massy, à partir d’extraits de « Ceux de 14 », de lettres de poilus et de poèmes classiques chinois.